Title Image

Prévention des feux de forêts

Prévention des feux de forêts

90 % des départs de feux de forêt ont pour origine les activités humaines et la moitié d’entre eux sont dus à des imprudences.

L’incendie de forêt est « une combustion qui se développe sans contrôle, dans le temps et dans l’espace ». En plus des forêts au sens strict, les incendies concernent des formations subforestières de petite taille : le maquis, la garrigue, les landes, etc…

L’activité humaine est la principale cause de déclenchement d’incendies – 90% des départs de feu – que ce soit du fait d’une activité économique (chantiers de BTP, activités agricoles…) ou bien d’une activité du quotidien (mégots de cigarettes, barbecues ou feux de camps). La moitié de ces feux d’origine anthropique sont dus à des imprudences et à des comportements dangereux, aussi bien de touristes que de riverains. Plus de la moitié des départs de feux pourrait être évitée en appliquant les bons gestes au quotidien.

En 2017, 123 000 ha ont brûlé en Espagne, 442 000 ha au Portugal et 133 personnes ont péri dans la péninsule ibérique. Le système français de prévention et de lutte contre les incendies a montré son efficacité puisque la France a subi quant à elle 24 000 ha de pertes sans victime en 2017.

Le changement climatique, un facteur aggravant du risque incendie ?

Selon l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC), dès 2040 les dérèglements climatiques perturberaient les conditions météorologiques puisqu’une sécheresse extrême conjuguée à une canicule intense pourraient avoir lieu durablement et régulièrement durant les étés dans les territoires méditerranéens. Et dès 2060, les conditions climatiques deviendraient défavorables à certaines espèces de ces régions.

Ainsi, les effets du changement climatique peuvent aggraver le risque incendie de forêt : les zones exposées à ce risque devraient s’étendre en France métropolitaine vers le Nord-Ouest (Pays-de-la-Loire, Centre-Val-de-Loire et Bretagne). Dans les zones déjà touchées, les risques d’incendies pourraient s’étendre à la moyenne montagne.
Il est également probable que la saison des incendies de forêt s’allonge dans l’année, passant ainsi de 3 mois actuellement à 6 mois dans un avenir proche. Les incendies devraient être plus intenses et plus rapides compte tenu des sécheresses accrues, et l’augmentation de grands feux pourraient entraîner de fortes régressions des peuplements forestiers dans les régions les plus exposées.

Des impacts majeurs sur l’environnement

Outre les impacts sur les personnes et les biens, les incendies de forêt causent des dommages à la faune et à la flore des zones touchées. Chaque incendie de forêt détruit tout ou partie des animaux et végétaux sur son passage ; seuls les grands mammifères et certains oiseaux arrivent à s’enfuir à l’approche du front de feu. Ainsi, tout incendie a un impact immédiat sur les principales fonctions de la forêt :

  • économique : perte de valeur et de production de bois, impact sur les activités économiques et touristiques
  • environnementale : atteinte à la biodiversité et aux paysages
  • sociale : accueil du public, chasse
  • prévention d’autres risques : chute de pierres, glissements de terrain, érosion, crues torrentielles, avalanches en montagne
  • protection générale : régulation du régime hydrique, qualité de l’eau, épuration de l’air, stockage du carbone

Les impacts à moyen et long terme dépendent du régime des feux auquel le territoire sinistré est confronté, un régime de feux fréquents et sévères pouvant s’accompagner localement d’une régression biologique.

Les incendies de forêt ont également des impacts sur la qualité de l’air. Les émanations de fumée de bois peuvent altérer les mécanismes des défenses immunitaires pulmonaires, et entraîner une altération de la fonction pulmonaire des personnes exposées.

Toutes les infos : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/prevention-des-feux-foret